Coûts de la santé et financement
Le secteur de la santé revêt une importance croissante dans l'économie des pays occidentaux, Les services de santé (établissements de santé, médecins, etc.) sont toujours plus confrontés à des problèmes d'allocation des ressources - forcément limitées - que les autorités, les assurances sociales et les ménages privés consentent pour couvrir les besoins en matière de santé.
L’augmentation des coûts de la santé est une tendance lourde qui continuera de se poursuivre dans les prochaines années. Les nombreux progrès technologiques, le vieillissement de la population, une demande croissante en soins, ainsi que le degré toujours plus grand de professionnalisme, de technicité, de qualité et de confort sont autant de facteurs qui contribuent à faire augmenter les dépenses en matière de santé. L’augmentation des coûts de la santé ne doit pourtant pas masquer les apports positifs du progrès médical et de notre système de soins, non seulement en termes de longévité et de bien-être de la population, mais aussi en termes purement économiques. La santé est l’un des secteurs les plus importants et génère de nombreux emplois. La hausse des coûts de la santé est donc également liée à l’augmentation de l’effectif du personnel dans les structures sanitaires et à l’augmentation des salaires.
Mener une politique sanitaire responsable et orientée vers la qualité des soins et la sécurité des patients réside dès lors dans l’art de trouver la voie médiane la plus adéquate entre la logique des besoins de santé croissants et potentiellement illimités et la logique des moyens financiers à disposition de plus en plus limités. Il s’agit aujourd’hui d’admettre que la médecine, les médicaments, la technologie et les institutions sanitaires n’ont pas réponse à tout, même si des moyens financiers illimités leur étaient consacrés. Il s’agit, enfin, d’avoir une approche globale de la santé publique en soutenant que l’on peut améliorer l’état de santé d’une population avec des moyens beaucoup plus simples, plus utiles et moins onéreux (prévention, promotion de la santé, coordination) que la seule accumulation de technologies médico-sanitaires.